La vie en rose

21/11/2023, par Valérie

 

« L’expérience n’est pas ce qui arrive à quelqu’un mais ce que quelqu’un fait avec ce qui lui arrive »

Aldous Huxley

 
 

Voir la vie en rose, ce n’est pas seulement dans les romans ou les chansons d’Edith Piaf… il est possible de décider de changer nos propres filtres, consciemment.

Il ne s’agit pas de prendre une baguette magique et de vouloir le bonheur à tout prix, malheureusement cela ne marche pas comme cela.

Il s’agit de prendre conscience qu’une autre perception de ce qui nous arrive est possible. Et cela demande un effort car l’esprit humain a tendance naturellement à voir le verre à moitié vide : on retient 5 fois plus de choses négatives que positives : c’est ce que l’on appelle le biais de négativité.

Et si on appréhendait la réalité avec des lunettes différentes de ce qu’on a l’habitude de faire ? Et si on réalisait que d’un jour à l’autre, selon notre humeur et les circonstances de notre expérience, nous pouvons réagir d’une manière diamétralement opposée ?

Je me souviens d’un jour morose où je me rendais à mon bureau, coincée dans les embouteillages. J’ai allumé le poste de radio et là, j’ai entendu le concerto pour la main gauche de Ravel qui a bercé mon enfance. Je me suis complètement connectée à cette musique jusqu’à sentir les larmes me monter aux yeux en sentant une vague de bonheur m’envahir, les circonstances extérieures, la pluie… tout cela n’avait plus d’importance, j’étais soudain heureuse d’être dans le cocon de ma voiture, à écouter cette musique merveilleuse.

 

Accepter la réalité…telle qu’elle est

04/11/2023, par Valérie 

 

 

 

 

Depuis quelques temps, j’étais à la recherche de jolies images pour représenter et… enjoliver mon activité… sur internet cela ne manque pas ! Mais la tempête d’hier et la réalité telle qu’elle est s’est rappelée à moi. Je vous présente donc l’état de mon jardin aujourd’hui.

Le travail de cheminement intérieur dans lequel je me suis engagée voilà déjà plus de 10 ans et auquel je vous invite, est avant tout un travail d’acceptation de ce qui est : reconnaître ce qui est en soi et autour de soi, sans l’enjoliver, ni l’esquiver. Et parfois la réalité n’est ni belle ni agréable, parfois elle nous fait mal.

Mais si nous arrivons à faire la différence entre cette réalité, sur laquelle bien souvent nous n’avons aucun contrôle, et les pensées et émotions qu’elles génèrent en nous, alors il est possible d’être moins impacté. Attention il ne s’agit pas de gommer ou d’éviter les émotions ou de se résigner à cette réalité, bien au contraire !

Le fait d’apprendre (et c’est loin d’être facile) à distinguer la réalité qui se présente à nous quel que soit son degré de brutalité, et ce qu’elle provoque en nous : émotions diverses, colère, tristesse, découragement… nous permet de ne pas nous identifier avec ce qui nous arrive et donc de prendre le recul nécessaire à l’action.

Ok un arbre a été arraché dans mon jardin. Je peux me lamenter sur le travail que cela va nous demander ; je peux me mettre en colère contre le réchauffement climatique qui va multiplier ce genre d’expérience pour de nombreuses personnes et impacter la végétation d’une manière dramatique, ces émotions sont légitimes bien sûr : il s’agit de les observer se lever en moi et de les accueillir. Mais prendre conscience qu’il s’agit juste d’émotions et de pensées qui sont présentes en moi à un moment donné, mais qu’elles peuvent disparaître ou bien laisser place à d’autres pensées plus positives comme le fait que j’ai eu de la chance que l’arbre ne tombe pas sur la maison, que les moutons qui paissaient à côté n’aient pas été impactés ou même plus largement réaliser la chance que j’ai de vivre  actuellement dans un pays en paix… me permet de mettre à distance ces pensées ou émotions tout en les vivant réellement. Au lieu d’être dans le déni ou l’évitement j’affronte cette réalité dans sa globalité et c’est la seule manière de poser des actions qui puissent modifier, dans la mesure de mon pouvoir, cette réalité.

 

Porter l’attention sur l’instant présent ... en marchant

27/10/2023, par Valérie

 

 

 

 

La méditation de pleine conscience est une forme de méditation qui nous invite à nous reconnecter aux sensations et aux perceptions de notre corps et de notre mental.

Ressentir la sensation de notre plante de pied posé sur le sol en maintenant notre attention sur cette zone du corps est un premier pas. De même que pendant la méditation assise nous dirigeons notre attention sur le support de méditation (le mouvement de la respiration, une zone du corps ou bien tout autre support de méditation), de même dans la méditation marchée, nous portons l’attention sur les sensations dans le corps en mouvement. 

Il s’agit d’un entrainement attentionnel rendant possible un apaisement du mental.

On entraine l’esprit à se focaliser sur un point, une zone particulière, de manière volontaire, intentionnelle. On appelle ce type d’attention, l’attention « endogène » à l’opposé de l’attention « exogène » qui est automatique, involontaire. Ce sont tous les événements qui sont capturés par l’esprit et qui attire l’attention comme par exemple, un bruit, un mouvement... Dès qu’il y a quelque chose qui apparaît à la conscience, l’esprit est naturellement attiré, capté par cet événement. Cela correspond à la distraction qui est un fonctionnement tout à fait normal de l’esprit humain. 

A la différence de certaines autres type de méditation, la méditation de pleine conscience intègre ces distractions comme faisant partie de l’expérience du moment présent, que ce soient les pensées ou tout autre manifestations du mental. Il s’agit simplement de les observer sans s’identifier à elles et de revenir à l’objet de la méditation.

En développant, à force d’entraînement, cette attention focalisée, on apprend à avoir une attention de plus en plus naturelle englobant toute notre expérience d’être humain, y compris dans le mouvement.